PLAISANCE, histoire contemporaine et histoires anciennes
par
PLAISANCE, AUJOURD’HUI :
Plaisance est le résultat de la fusion récente de trois communes : Eyrenville, Falgueyrat et Mandacou, qui ont délibérément choisi de s’unir par référendum le 17 janvier 2010. Ces trois entités, originellement séparées, avaient choisi de s’associer dès 1972, pour promouvoir des projets et une gestion partagés, permettant de fédérer les atouts de chaque village. Sur le plan de l’intercommunalité, Plaisance est dors et déjà activement impliquée dans de nombreux syndicats intercommunaux regroupant notamment les communes d’Issigeac, Faux, St Aubin de Lanquais, Conne de Labarde, Boisse… Plaisance fait partie de la communauté de communes du pays Issigeacois créée le 1er janvier 2010 qui regroupe 16 communes.
PLAISANCE, HIER :
Le passé de Plaisance ne peut se traduire qu’au pluriel, les traces les plus anciennes présentant de façon indépendante les modestes indices historiques attribués aux trois communes, aujourd’hui fusionnées, d’Eyrenville, de Falgueyrat et de Mandacou.
Eyrenville :
L’exploitation de la vigne et des carrières de calcaire sont les témoins contemporains de ce que fut Eyrenville par le passé. L’exploitation de ces ressources toutes deux inféodées aux caractéristiques géologiques de la commune, se prolonge aujourd’hui dans une expression, certes moderne et mécanisée, mais malgré tout héritée de pratiques ancestrales.
À la fin du moyen âge (XVème siècle) et après le réforme (au XVIème siècle), on sait qu’Eyrenville était intimement liée à l’évêque de Sarlat qui à travers l’archiprêtre d’Issigeac, son vassal, et les « proches » installés dans la place, pesait de tout son poids dans la région.
Les représentants de l’évêque furent nombreux à embrasser la réforme, ce qui sema le trouble pendant les quelques décennies suivant la révocation de l’édit de Nantes ; avant le retour au calme que nous apprécions encore et toujours, dans les ruelles historiques de la commune, flanquées de blocs de calcaire, le plus souvent issus de nos propres carrières…
Falgueyrat :
Le village dépendait autrefois de Cadelech, qui fait aujourd’hui partie de la commune de Saint Aubin. Historiquement, l’ensemble de la zone aurait fait partie de la Seigneurie de Cahuzac (Lot et Garonne). Comme Eyrenville, Falgueyrat est cependant rattachée à la fin du Moyen-Âge au diocèse de Sarlat et à l’influence, à l’époque décisive, de ses évêques successifs. Il existe malheureusement peu de traces historiques (constructions ou autres monuments) témoignant de façon spécifique de l’histoire de la commune dans l’histoire locale.
Mandacou :
Mandacou, située sur un plateau calcaire, prolonge à travers l’entreprise qu’elle héberge, la longue tradition locale de l’extraction de la pierre. Les traces historiques sont malheureusement ici encore peu nombreuses. Il existe cependant des traces de cultures agricoles qui semblent avoir fait par périodes, et avec des fortunes diverses, la prospérité de Mandacou. Le vignoble, historiquement réputé, dont nous avons déjà parlé, mais aussi les noyers et le chanvre, qui permettait la fabrication d’étoffes grossières mais résistantes. Les tisserands locaux en tiraient la matière première, des vêtements utilisés par les paysans, été comme hiver.
Sur le plan de la pratique religieuse, on constatera que Mandacou, contrairement à Eyrenville et FalgueYrat semble être restée étrangère à l’influence de la réforme, ce qui témoigne indirectement de son indépendance partielle au plan local.
EN GUISE DE CONCLUSION :
Nous voulons retenir, au-delà de cette histoire locale traversée comme toute la région par les guerres de religion et les différends avec nos voisins anglais, le symbole de l’union actuelle des trois communes. L’accueil aujourd’hui réservé aux ressortissants de Grande Bretagne et la volonté d’unir nos forces avec les villages voisins prennent le parti de s’appuyer sur cette histoire, parfois mouvementée, pour progresser en humanité…
Commentaires